Loi climat : Déclic se mobilise devant l’Assemblée Nationale

Pendant 3 semaines, Déclic s’est mobilisé devant l’Assemblée Nationale avec d’autres associations et militant.e.s pour interpeller les député.e.s sur le projet de loi «climat et résilience» alors en discussion.

« La plus grande grève de France »

29 mars 2021: L’examen de la loi « climat et résilience » débute à l’Assemblée nationale.

Ce projet de loi qui devait initialement reprendre « sans filtre » les 149 propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, a finalement été vidé de sa substance suite à l’action de nombreux lobbys industriels. De nombreux experts ont qualifié cette loi comme n’étant pas à la hauteur de l’enjeu climatique.

Déclic, par l’intermédiaire de Lou Garcia, se joint alors à Camille Etienne, Stacy Algrain, Agathe Daniel, Hugo Viel, Mathis Fidaire et Julie Pasquet pour lancer un appel le 29 mars sur les réseaux à tou.te.s les citoyen.ne.s qui souhaitent les rejoindre pour montrer au gouvernement que le lobby citoyen est aussi présent et prêt à entamer « la plus grande grève de l’histoire de France ». L’objectif : se rassembler et montrer aux député.e.s l’importance de la loi pour les citoyen.ne.s et les inviter à échanger de vive voix autour du projet. L’appel est lancé, rendez-vous place Herriot.

Une mobilisation qui prend rapidement

La mobilisation prend tout de suite : pendant trois semaines, de nombreuses personnes répondent à l’appel et se succèdent sur la place Herriot entre 14h et 18h pour apporter leur soutien.

Des étudiant.e.s et jeunes diplômés, essentiellement, rejoignent le lieu de la mobilisation pour quelques minutes ou plusieurs heures selon leurs disponibilités. L’ambiance est très bon enfant et ce rassemblement permet à des inconnu.e.s d’échanger ainsi ensemble autour de la loi climat.

Des député.e.s répondent également à l’appel et se joignent à la mobilisation afin d’échanger avec les jeunes. Ils transmettent leur vision de la loi climat et rapportent en direct les échanges en cours au sein de l’hémicycle.

Des difficultés surmontées

Mais le 7 avril, une semaine après le début de la mobilisation déclarée en préfecture, le préfet de police de Paris décide d’interdire le rassemblement Place Herriot. De nombreux.ses jeunes et député.e.s sont verbalisé.e.s. Loin de se décourager, les jeunes font appel à leur créativité pour poursuivre leur mobilisation. Puisqu’il est encore légalement possible de pratiquer une activité physique en extérieur, un nouvel appel est lancé pour poursuivre la mobilisation en jogging et baskets, à vélo, à pied ou en gainage. C’est gagné, la préfecture de police de Paris lève l’interdiction.

Mais lundi 12 avril, elle prend un arrêté qui interdit pour toute la semaine le rassemblement, invoquant notamment des considérations sanitaires liées à l’épidémie de la Covid-19. Grâce à l’appui de l’ONG  » Notre affaire à tous », l’affaire est portée en urgence devant le tribunal de Paris et le juge leur donne raison. Victoire !

Ainsi, d’un appel lancé sur les réseaux sociaux au tribunal de Paris, ce mouvement a pris de l’ampleur. Déclic a été rejoint jour après jour par de nombreux.ses jeunes mais aussi des député.e.s tels que Matthieu Orphelin, Delphine Batho, Sandrine Le Feur, Guillaume Gontard, Thomas Dossu, Daniel Salmon, Dominique Potier , Jean-Charles Colas-Roy … et des militant.e.s écologistes comme Cyril Dion, Mathilde Imer, etc.

La presse en parle :

Loi Climat : un “double échec écologique et démocratique” (Natura Science)

Les jeunes militants toujours sur le terrain malgré le stop de la préfecture (Reporterre)

Loi Climat : du Sénat à l’Assemblée avec les jeunes militants (Reportage) (Natura Science)

Jeunes et militants, ils défient la préfecture pour défendre l' »urgence climatique » (France 24)

Des militants autorisés à se rassembler près de l’Assemblée (Le Figaro)

Podcast Sur le fil – AFP – podcast du 8/04/2021

Quelques photos souvenirs :

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