Définir un format d’un affichage environnemental détaillé en sous-catégories

Pourquoi ?

D’après une étude de l’IPSOS en 2016, de plus en plus de français.e s’inquiètent des produits qu’ils/elles consomment, aussi bien pour leurs conséquences environnementales que pour la santé humaine¹. Ainsi, 63% des français.es n’hésitent pas à écarter un produit de leur régime alimentaire en raison de la présence de pesticides et 47% disent consommer plus de produits qui ont un faible impact sur l’environnement et qui sont respectueux du bien-être animal. Une tendance qui semble depuis s’être accélérée².

En cohérence avec cette volonté de consommation durable, 78% des Français.es estiment ne pas avoir suffisamment d’informations sur l’impact environnemental et sur la santé humaine des produits³. En conséquence, il apparaît comme essentiel de définir un label apportant le plus d’informations possibles sur l’impact environnemental d’un produit tout en restant synthétique et clair, offrant plus de transparence et de pédagogie auprès des consommateur.ice.s assurant ainsi leur confiance dans le dispositif.

Comme indiqué par le rapport⁴ du Conseil Scientifique rendu dans le cadre de l’expérimentation de l’ADEME, pour que l’affichage environnemental soit réellement efficace, le score de cinq niveaux doit être complété (mais non substitué) par des sous scores permettant une comparaison des produits au sein d’une même catégorie d’aliments selon les principaux enjeux environnementaux tels que le climat, la biodiversité, le bien-être animal et les pesticides. Ce format détaillé permettrait ainsi d’accroître les informations transmises aux consommateur.ices et de soutenir davantage les modes de production plus vertueux.

Un tel format semble par ailleurs être préféré par les consommateur.ices comme le montre une étude réalisée par UFCQue choisir, parmi les cinq logos existants d’affichage environnemental, 48% des consommateurs.trices interrogés préféreraient un format tel que celui du Planet-score et 80% en préféreraient la version détaillée. Les indicateurs de bien-être animal et de pesticides semblaient par ailleurs les plus appréciés.

Comment ?

• Veiller à ce que le futur label officiel soit détaillé avec les sous catégories suivantes (sur le modèle du Planet-score): services éco-systémiques, pesticides, émissions de gaz à effet de serre, bien-être animal.

• Les labels Éco-score et Planet-score sont actuellement soutenus par de nombreux fabricants et acteurs de la grande distribution53 mais plusieurs grandes marques demeurent absentes. Il est donc nécessaire de contacter et encourager ces acteurs à expérimenter un affichage environnemental détaillé sur leur produits. Il convient également d’encourager les acteurs actuellement engagés à étendre la gamme de produits concernés et à appliquer cet affichage détaillé directement en magasin et pas uniquement sur les plateformes de e-commerce.

• Créer un groupe de travail réunissant acteurs de la société civile (consommateurs.trices, WWF, Synabio) et institutions publiques et syndicats agricoles (ministères /Chambres d’agriculture/etc.) afin de garantir une représentation réelle de la société civile dans le processus de prise de décision.